Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/173

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— Mais papa, répondit Auguste d’un air dégagé, je ne sais pas pourquoi vous êtes si fâché. Il arrive très souvent qu’on tue des chiens, à la chasse.

— Des chiens !… On tue des chiens ! s’écria le père stupéfait. En vérité, c’est trop fort… Où avez-vous pris ces belles notions de chasse, monsieur ?

— Mais, papa, dit Auguste toujours du même air dégagé, tout le monde sait qu’il arrive très souvent aux grands chasseurs de tuer des chiens.


« Ils n’ont pas trop l’air triomphateur ! »

— Mes chers amis, dit le père en se retournant vers ces messieurs, veuillez m’excuser de vous avoir amené un garçon malapris comme Auguste. Je ne croyais pas qu’il fût capable de tant d’impudence et de sottise.

Puis, se retournant vers son fils :

« Vous avez entendu mes ordres, monsieur, allez.