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XX

LA GRENOUILLE


Le garçon orgueilleux qui avait tué mon ami Médor avait obtenu sa grâce, probablement à force de platitudes ; on lui avait permis de revenir chez votre grand’mère. Je ne pouvais le souffrir, comme bien vous pensez, et je cherchais l’occasion de lui jouer quelque mauvais tour, car je n’étais guère charitable, et je n’avais pas encore appris à pardonner.

Cet Auguste était poltron et il parlait toujours de son courage. Un jour que son père l’avait amené en visite, et que les enfants