Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/252

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cendu et faisait cercle autour de nous. Auguste était au milieu, chacun demandant ce qu’il y avait, et s’enfuyant à son approche. La grand’mère fut la première à dire :

« Il faut laver ce pauvre garçon, et voir s’il n’a pas quelque blessure.

— Mais comment le laver ? dit le papa de Pierre. Il faut apprêter un bain.


Tout le monde faisait cercle autour de nous.

— Je m’en charge, moi, dit le père d’Auguste. Suis-moi, Auguste ; je vois à ta démarche que tu n’as ni blessure ni contusion. Viens à la mare, tu vas te plonger dedans, et, quand tu auras fait partir la boue, tu te savonneras et tu achèveras de te nettoyer. L’eau n’est pas froide dans cette saison. Pierre voudra bien te prêter du linge et des habits. »

Et il se dirigea vers la mare. Auguste avait peur de son père, il fut bien obligé de le suivre. J’y courus