Page:Ségur - Nouveaux contes de fées.djvu/300

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aux noces. Ils eurent tous des présents magnifiques, et ils furent si satisfaits de l’accueil que leur avaient fait le roi Merveilleux et la reine Violette, qu’ils promirent de revenir toutes les fois qu’ils seraient appelés. Deux ans après, ils reçurent tous une nouvelle invitation pour assister à la naissance du premier enfant des jeunes époux. Violette mit au jour une fille, qui fut, comme son père et sa mère, une merveille de bonté et de beauté.

Le roi et la reine ne purent exécuter la promesse qu’ils avaient faite à leur mère. Un des génies qui avait été invités aux noces de Merveilleux et de Violette, et qui s’appelait Bienveillant, trouva à la reine Aimée tant de douceur, de bonté et de beauté, qu’il l’aima ; il alla la visiter plusieurs fois quand elle fut dans son nouveau royaume ; se voyant affectueusement accueilli par la reine, il l’enleva un beau jour dans un tourbillon. La reine Aimée pleura un peu ; mais comme elle aimait aussi le génie, elle se consola promptement et consentit à l’épouser. Le roi des génies lui accorda, comme présent de noces, de participer à tous les privilèges de son mari, de ne jamais mourir, de ne jamais vieillir, de se transporter en un clin d’œil partout où elle voudrait. Elle usa souvent de cette faculté pour voir son fils et ses petits-enfants. Le roi et la reine eurent huit fils et quatre filles ; tous sont charmants ; ils seront heureux, sans doute, car ils s’aiment tendrement ; et leur grand-mère, qui les gâte un peu, dit-on, leur fait donner par leur