Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/147

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madame de monclair.

Ah ! si je le comprends ! Je crois bien que je le comprends ! et que je te plains ! »

Giselle était enchantée ; elle ne se méfiait plus de sa tante.

madame de monclair.

Veux-tu que je t’enseigne un moyen d’être très heureuse, et de n’être jamais grondée ni punie ?

giselle.

Oh oui ! ma tante, dites-le-moi !

madame de monclair.

C’est le moyen que j’avais employé quand j’avais dix ans, comme toi. Plus je grandissais, et plus j’étais grondée et punie.

giselle.

C’est comme moi ; maman devient de plus en plus sévère.

madame de monclair.

Tout juste comme moi ! Et tu peux voir par toi-même comme cela devait m’ennuyer. L’autre jour, comme c’était triste pour toi de ne pas dîner et t’amuser avec nous tous chez ton oncle !

giselle.

Je crois bien ! j’étais furieuse !

madame de monclair.

Et comme ce serait terrible de ne pas aller à la fête de ton oncle !