Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/19

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isabelle.

Vois-tu, Georges, comme ça, je ne toucherai pas ; je n’ai plus de mains.

georges.

À la bonne heure ! Reste comme ça, et ne bouge pas. »

Georges commença à mettre ensemble les plus belles fleurs ; Isabelle les lui désignait avec son menton, gardant fidèlement ses mains derrière son dos. Ils avaient presque fini, quand la porte s’ouvrit, et leur cousine Giselle entra.

giselle.

Vous voilà ici ! Je croyais que vous étiez partis pour vous promener.

georges.

Non ; nous faisons des bouquets pour maman. C’est demain sa fête.

giselle.

Et toi, qu’est-ce que ma tante te donnera ?

georges.

À moi ? rien du tout. Ce n’est pas ma fête.

giselle.

C’est drôle, ça. Papa et maman me font toujours des présents le jour de leur fête. Voyons tes fleurs. Elles sont très jolies ! Et comme elles sentent bon ! Où les as-tu cueillies ?

georges.

C’est papa qui nous les a apportées.