Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/267

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mit d’y veiller avec le plus grand soin, d’user avec Giselle d’une grande fermeté et en même temps d’une grande douceur ; elle entra tout à fait dans la pensée de Mme de Monclair, de donner asile à Giselle le plus tôt possible afin de ne pas lui laisser le temps de changer d’idée. Il fut donc convenu qu’on l’amènerait à demander elle-même d’entrer au couvent dès le lendemain.

Quand la récréation fut terminée, Giselle s’était déjà liée intimement avec deux ou trois élèves de son âge ; elle grillait de les retrouver le plus tôt possible.

« Viens demain, je t’en prie, lui dirent ses nouvelles amies ; nous avons congé pour la fête de notre première maîtresse.

— Je viendrai, je viendrai, je vous le promets ; nous allons bien nous amuser. Adieu, mes bonnes amies, je vous aime déjà beaucoup.

— Et nous donc nous t’aimons beaucoup aussi. Nous serons bien heureuses ensemble ! Tu verras. Adieu, adieu. »

Giselle rejoignit sa tante, et elles partirent pour faire des emplettes.

Giselle était folle de joie ; elle baisait les mains de sa tante, elle la remerciait.

« Demain, dit-elle, je me lèverai de bonne heure.