Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/275

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ils apprirent avec une surprise égale à celle de Victor l’entrée de Giselle au couvent ; le consentement facile des parents, la joie de Giselle leur semblaient incompréhensibles. Mme de Monclair entraîna Pierre dans un coin et lui expliqua comment elle avait tout préparé et arrangé.

pierre.

C’est le plus grand service que vous ayez pu leur rendre à tous, ma chère tante. Si votre plan réussit, si Léontine et Victor ne détruisent pas l’ouvrage du couvent, vous aurez fait le bonheur de Léontine et de Giselle. »

Il fut donc convenu que le lendemain, à midi, Mme de Monclair viendrait chercher Giselle et la mènerait au couvent. M. de Gerville et sa femme devaient y aller le jour d’après pour voir comment elle s’y trouvait et si elle comptait y rester. Giselle, très contente de l’arrangement, alla se coucher et recommanda bien à sa tante d’être exacte.

La soirée se passa en étonnement et en admiration de la fantaisie de Giselle, de l’habileté de Mme de Monclair, de la résignation de Victor et de Léontine, et de la satisfaction de tout le monde.

noémi.

Et que feras-tu de la bonne de Giselle, Léon-