Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/284

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le nom que tout le monde te donne. Mais que veux-tu ?

giselle.

Je m’ennuie.

léontine.

C’est ta faute ; ton papa t’a proposé de te mener au bois de Boulogne, ou sur les boulevards, pour voir toutes sortes de choses curieuses ; tu as tout refusé.

giselle.

Parce que cela m’ennuie de sortir avec papa.

léontine.

C’est aimable pour lui ce que tu dis là.

giselle.

Ce n’est pas ma faute puisque je m’ennuie avec lui, pourquoi ne le dirais-je pas ? »

Léontine ne répondit pas ; elle reprit sa lecture.

« Maman », dit encore Giselle d’un air dolent.

Léontine ne répondit pas.

« Maman, reprit Giselle d’un air impatienté.

léontine.

Laisse-moi lire ; tu m’interromps sans cesse.

giselle.

Vous n’êtes plus bonne pour moi.

léontine.

Je suis pour toi ce que tu es pour moi.