Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/324

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« Ma Giselle, ma petite Giselle, je t’en supplie ! dit M. de Gerville.

giselle, riant.

Il n’y a pas de Giselle, ni de petite Giselle qui tienne ; je reste où je suis. »

M. de Néri, fort embarrassé de ce qu’il devait faire, voulut prendre Giselle et la faire descendre de force, mais elle poussa des cris qui attirèrent quelques personnes, entre autres Julien et son ami, le mari de Blanche.

« Qu’y a-t-il donc ? s’écrièrent-ils en accourant.

m. de néri.

C’est Giselle qui veut absolument nous accompagner dans cet essai de chevaux, et nous avons beau lui dire qu’elle court de vrais dangers, elle ne veut pas nous écouter.

julien.

Tout le monde sait que Mlle Giselle est très courageuse et ne craint pas le danger ; mais quand elle saura que l’inquiétude que vous donnera sa présence peut avoir de funestes résultats pour son père et pour vous, Monsieur de Néri, je suis bien sûr qu’elle sera la première à vouloir descendre.

giselle.

Vous croyez, Monsieur Julien, qu’il y a du