Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/337

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je n’avais eu la vraie, la seule raison de mon refus, la crainte des dangers que vous alliez courir.

giselle.

Est-ce bien sincère ce que vous dites ?

julien.

Aussi vrai que si je parlais devant le bon Dieu.

— Alors,… alors dit Giselle en perdant son air mécontent, je me rends à votre conseil ; je ne monterai pas à cheval.

— Merci, Mademoiselle, dit Julien, touché de cet effort de raison. Merci, je vous suis plus dévoué que jamais.

— Maman, dit Giselle, tranquillisez-vous, je renonce à monter à cheval.

léontine.

Quel bonheur ! Que tu es aimable et bonne, ma Giselle ! De quelle inquiétude tu me délivres !

giselle.

Où est papa ? que je lui porte cette bonne nouvelle.

madame de gerville.

Il est allé à la sellerie pour faire arranger la selle que tu devais avoir.

— Monsieur Julien, dit Giselle en se tournant vers lui avec un sourire, ayez l’obligeance de faire part à papa de mes changements de projets et dites-lui à qui il les doit.