Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/348

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mais je crains que vous ne vous ennuyiez tout seul, car j’ai à sortir pendant l’heure qui reste d’ici au dîner.

julien.

Si vous le permettez, je resterai ici à vous attendre en lisant. Une heure est bien vite passée, et je ne manque pas de sujets de réflexion.

léontine.

Faites comme vous voudrez, mon ami ; ce que vous ferez sera toujours bien fait. »

Léontine sortit. Julien ne resta pas longtemps seul. Cinq minutes après, Giselle rentra en costume de cheval ; elle était éblouissante de fraîcheur et de beauté.

giselle.

Bonjour, Monsieur Julien ; je suis bien contente de vous voir ; vous avez été plusieurs jours sans venir.

julien.

C’est que j’ai eu beaucoup à travailler, Mademoiselle ; je viens dîner avec vous, si vous voulez bien le permettre.

giselle.

Avec le plus grand plaisir ; je vais m’habiller et je reviens dans cinq minutes.

« Quelle charmante personne ! se dit Julien. Quel dommage qu’elle ait été si mal élevée ! Je crains