Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/371

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léontine.

Déjà ? Tu n’aurais pas dû la recevoir.

giselle.

C’était impossible, maman. Il m’a dit que c’était en mémoire de ma promesse ; que je devais porter cette bague en signe d’esclavage, non du mien, mais du sien, car ce serait lui qui serait mon esclave ; et il s’est mis à genoux devant moi, et il m’a baisé les mains. Je ne pouvais plus les lui arracher. Lui avez-vous répondu ?

léontine.

Il a écrit qu’il viendrait lui-même chercher la réponse avant déjeuner ; je l’attends à chaque minute.

giselle.

Faut-il que je reste ?

léontine.

Je n’y vois pas d’inconvénient, puisqu’il s’est déjà expliqué avec toi.

giselle.

Et que dit papa ?

léontine.

Il a l’air content ; tu sais qu’il n’aimait pas beaucoup le pauvre Julien, parce qu’il te contrariait.

giselle.

Oh ! maman, le duc va venir ; ne me parlez