Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/66

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pierre, riant.

Allons, allons, mes enfants, ne tremblez pas si fort. Vous avez fait des bêtises et des maladresses ; mais les bêtises ne sont pas des méchancetés. Venez, que je vous embrasse, et prenons notre chocolat, qui se refroidit. »

La gaieté revint subitement. Les enfants embrassèrent tout le monde ; leurs yeux brillèrent comme des escarboucles quand leurs tasses se remplirent de chocolat ; un grand silence régna jusqu’à la fin du déjeuner, et un soupir de satisfaction annonça aux parents que les petits en avaient assez, ce qui veut toujours dire trop chez les enfants.

pierre.

À présent, mes enfants, allez courir dans le jardin, et soyez bien sages ; toi, Isabelle, ne fais pas la blanchisseuse, et toi, Georges, ne sois pas trop fort.

— Papa, je serai bien sage, dit Georges en embrassant son père.

— Papa, je serai bien sage », dit Isabelle en embrassant aussi son père.

Et ils partirent en courant.

Le père les regardait par la fenêtre.

« Ils sont gentils, ces enfants ; très bons tous les deux. Isabelle est drôle ; elle imite