Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/87

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soutiens mon courage au lieu de l’affaiblir ; retiens-moi quand je faiblis, résiste aux volontés de Giselle, et tous deux écoutons les sages conseils de nos meilleurs amis. »

Victor serra sa femme dans ses bras.

« Je tâcherai, dit-il, je te le promets, mon amie ; je tâcherai. Où est-elle, cette chère petite ? Elle se désole sans doute.

léontine.

Non, elle est tranquille ; elle a senti qu’elle devait céder. Laissons-la déjeuner dans sa chambre.

victor.

Pas avec nous ? Pauvre enfant ! Comme tu deviens sévère, Léontine !

léontine.

Mon ami, elle m’a gravement manqué ! elle a été franchement impertinente, et c’est même ce qui m’a donné du courage… contre elle et contre toi », ajouta Léontine en souriant.

Un domestique vint annoncer qu’on était servi. Ils déjeunèrent sans Giselle.