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ACTE QUATRIÈME.





Scène I.

UN MESSAGER, LE CHŒUR.
LE MESSAGER.

Puisse un tourbillon rapide m’emporter par les airs ! puisse un nuage épais m’envelopper tout entier, pour ôter à mes yeux un aussi horrible spectacle ! Ô race abominable, dont Pélops et Tantale même doivent rougir !

LE CHŒUR.

Quelle nouvelle nous apportez-vous donc ?

LE MESSAGER.

Quel est ce pays ? est-ce Argos et Sparte célèbre par la tendre amitié de deux frères ? est-ce Corinthe assise sur une terre étroite entre deux mers ? sommes-nous sur les bords de l’Ister favorable aux incursions des cruels Alains ? est-ce ici la terre d’Hyrcanie, couverte de neiges éternelles, ou le désert des Scythes errans ? quelle est cette partie du monde qui a servi de théâtre à un aussi monstrueux attentat ?

LE CHŒUR.

Parlez, et quel que soit ce crime, faites-nous-le connaître.