Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 1.pdf/465

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qui désarmait la haine ? est-ce là ce qui reste de ta beauté divine ? O destinée fatale, ô cruelle bonté des dieux ! c’est en cet état que mon vœu paternel devait te ramener à moi ! Reçois de ton père ces derniers dons, ces offrandes funèbres, ô toi qu’il faut ensevelir en plusieurs fois : livrons d’abord aux flammes ce que nous avons de lui, en attendant le reste. Ouvrez ce palais, triste séjour de mort : remplissez Athènes tout entière de vos cris lugubres. Vous, apprêtez la flamme qui doit allumer ce royal bûcher ; vous, parcourez la plaine et recueillez ceux des membres de mon fils qui nous manquent encore. Quant à cette coupable épouse, creusez-lui un tombeau, et que la terre pèse lourdement sur elle.