Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 1.pdf/484

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Qui détourne de moi le nom d’usurpateur,
Qui fixe enfin les vœux de ce peuple infidèle,
Qui m’apporte pour dot l’amour qu’on a pour elle, etc.

(Mirope, acte i, sc. 4.)

Page 53. N’infliger à tous qu’un supplice commun, la mort. C’est une pensée qui revient partout dans notre auteur. Voyez Phénic., v. 100 ; Thyeste, v. 248 ; Troyenn., v. 1175 ; Médée, v. 19 et 1018 ; Agamemnon, v. 994, etc. Il semble qu’il ait été vivement frappé de cette parole « Servaret exsulem ; cui inopi quanto longiorem vitam, tanto plus supplicii fore. » (Tacit., Annal., lib. xii, 20.) Le raisonnement de Lycus, dans sa cruauté, n’est qu’une allusion directe aux vengeances de Tibère : « Mori volentibus vis adhibita vivendi ; nam mortem adeo leve supplicium putabat, ut, quum audisset unum ex reis, Carvilium nomine, anticipasse cam, exclamaverit : « Carvilium nomine, antcipasse cam, exclamaverit : « Carvilius me evasit. » Et in recognoscendis custodiis, precanti cuidam pœnæ maturitatem respondit : « Nondum tecum in gratiam redii. »

Page 55. Ses mains qui ont porté les cieux. Suivant la fable, Hercule vint au secours d’Atlas qui pliait sous le poids du ciel, et le porta en sa place. Voyez, au premier acte, le monologue de Junon.

Page 57. Il affronte les glaces d’une mer effrayante. Il s’agit de la mer de Pont. Sénèque semble dans cet endroit imiter Ovide, qui avait dit :

Vidimus ingentem glacie consistere pontum,
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Nec vidisse sat est ; durum calcavimus æquor
Undaque non ndo sub pede summa fuit.

(Ovid., Trist., lib. iii, eleg. 10, v. 37.)

Navem nunc facilis equitem pati (v. 541). Virgile avait dit :

Undaque jam tergo ferratos sustinet orbes,
Puppibus illa prius, patulis nunc hospita plaustris.

(Georg. lib. ii, v. 362.)

Page 59. Fais descendre le jour dans le sombre abîme. Voyez Homère, Iliade, liv. xx, v. 56 ; Virgile, Énéide, liv. viii, v. 243 ;