Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 2.pdf/157

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nord dissipe et dérobe à nos regards, ainsi le souffle de vie qui nous anime sera dissipe.

Rien n’est plus après la mort ; la mort elle-même n’est rien c’est le dernier terme d’une course rapide. Plus de désirs, plus d’inquiétudes, là s’arrêtent l’espérance et la crainte.

Veux-tu savoir où tu seras après la mort ? où sont toutes choses avant de naître. Le temps nous dévore, et l’avide chaos ressaisit sa proie. La mort est une loi fatale, inséparablement liée au corps, et qui n’épargne point l’âme. Les enfers, le royaume des Ombres et son impitoyable maître, le chien Cerbère qui en garde les portes et en défend l’entrée, ne sont que de faux bruits des mots vides de sens, des fables aussi vaines que les illusions d’un rêve.