rieux du mal dont il a senti les atteintes, et le poison ne prévaudra point contre la force de ce héros.
Le sang de l’hydre de Lerne consume les os, s’il faut en croire la renommée. Ce poison indomptable a dévoré déjà les membres de mon époux..
Vous croyez que le venin de ce monstre mort triomphera du héros qui a vaincu l’hydre encore vivante ? Quand elle expira sous ses coups, au milieu de son marais, ses dents étaient entrées dans la chair de son vainqueur, déjà tout couvert du poison qu’elle avait vomi. Le sang de Nessus le tuera-t-il, quand il a terrassé ce terrible Centaure lui-même ?
C’est en vain qu’on essaie de retenir celui qui a résolu de mourir. Je suis déterminée à cesser de vivre. On a assez vécu, quand on meurt avec Alcide.
Je vous en conjure par ces mains vieillies et suppliantes, par ce sein presque maternel, chassez de votre cœur ces pensées funestes, et renoncez à cette résolution cruelle d’attenter à vos jours.
C’est être cruel soi-même, que d’insister aussi fortement pour empêcher un misérable de mourir. On regarde la mort comme une peine ; mais souvent elle est reçue comme une faveur.
Songez du moins, infortunée, à vous laver de tout