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NÉRON.

Elle ne laisse pas de l’attaquer pourtant.

SÉNÈQUE.

Il est facile de la réduire au silence : rappelez-vous les bienfaits de votre divin père ; que l’âge de votre épouse, sa fidélité, sa vertu vous ramènent à de plus sages pensées.

NÉRON.

Cessez vos remontrances ; depuis long-temps elles m’importunent. Je veux avoir le droit de faire ce qu’il plaît à Sénèque de blâmer. C’est ajourner trop longtemps la joie du peuple ; celle que j’aime porte dans son sein un gage de mon amour, une partie de moi-même. Je fixe à demain le jour de cet heureux hyménée.