Page:Sénèque - Tragédies, trad. Greslou, 1834, t. 3.pdf/411

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illégitime de son époux, qui, produit par l’adultère doit en avoir le goût.

Page 149. On ne craint plus rien, quand on ne craint pas la mort. Cette pensée parait empruntée à Sénèque le Philosophe : « Quisquis vitam suam contempsit, tuæ dominus est. » (Epist. IV, § 6.)

Page 151. Mais le plus cruel des tourmens, c’est l’amour outragé. — Voyez dans Médée, acte III, vers 582, la peinture d’une femme jalouse : Ardet et odit.

Moi-même j’ai rendu aux arbres leur verdure pendant la saison des frimas. — Voyez dans Médée acte V, vers 738 et suivans, l’invocation de Médée.

Je connais un vieillard dont les secrets divers
Ont fait naitre des fleurs au milieu des hivers :
Il trouble l’océan, il fait trembler la terre,
Il peut d’un mot, dans l’air, arrêter le tonnerre,
Il fait de cent rochers mouvoir les vastes corps,
Il brise les cercueils et fait parler les morts, etc.

(ROTROU, Hercule mourant, acte II, sc. 2)

Page 153. Oui, mais peut-être qu’Hercule doit le vaincre. Ceci est un plaisant raisonnement. Si Hercule n’est pas ramené vers son épouse il vaincra l’Amour. Mais le sentiment qui le pousse vers Iole n’est-il pas de même nature que celui qu’il !t n’éprouve pas pour Déjanire ? Assurément l’Amour donc perd d’un côté ce qu’il gagne de l’autre ; il est à la fois vainqueur et vaincu mais Hercule n’est pour rien dans cette victoire ou dans cette défaite.

Cache dans ton cœur et ne révèle à personne le secret de ce que je médite. Dans les Trachiniennes de Sophocle, c’est au chœur lui-même que Déjanire confie le secret de ce qu’elle médite ; les jeunes filles qui le composent n’y contredisent pas et s’en rapportent à elle du bon et du mauvais effet du moyen qu’elle veut employer. Voyez les Trachiniennes, acte III.

Page 155. Nessus, habitué à passer les gués du fleuve. « Sur les bords du fleuve Evénus, ce centaure s’occupait à transporter, moyennant un salaire les passans d’une rive à l’autre il n’employait ni nacelle ni voiles ni rames ses bras lui suffisaient. J’avais alors quitté la maison paternelle, et j’étais à la suite d’Hercule devenu récemment mon époux. Nessus me reçoit