Page:Sénèque - Tragédies de Sénèque, trad Greslou, ed 1863.djvu/525

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Voici, ma mère, ce que j’ai à vous annoncer, et pourquoi je suis descendu de l’Olympe. Bientôt vous verrez le cruel Eurysthée puni. Votre char triomphal lui écrasera la tête. Adieu, il est temps que je m’élance vers les cieux, vainqueur une seconde fois du royaume des Ombres.

alcmène. — Oh ! demeure encore un moment… Il a disparu ; il est loin de mes yeux, il remonte au ciel. Est-ce une illusion ? suis-je bien sûre d’avoir vu mon fils ? L’excès du malheur me rend incrédule. Tu es dieu, mon fils ; tu occupes l’Olympe. J’en crois tes glorieux triomphes. Je retourne à Thèbes, et je vais ajouter à ses temples celui d’une divinité nouvelle.

SCÈNE V. — LE CHŒUR.

L’héroïsme ne descend point aux rives du Styx. Montrez du courage, et la |mort ne vous entraînera point au fleuve de l’oubli. Quand viendra le terme heureux de votre vie, la gloire vous ouvrira le chemin du ciel.

O toi, généreux vainqueur des monstres et pacificateur du monde, sois-nous propice. Abaisse sur la terre un regard favo-