Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/190

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ma chère amie, une telle idée, ne doit-elle pas transporter la femme qui peut en toute assurance suivre les sentimens, écouter la voix de son cœur ; qu’il est flatteur d’avoir un tel empire, et ce qui est encore plus, qu’il est doux de pouvoir l’exercer ! Il faut fuir, ma chère Émilie, voilà, mon refrain ; il faut que je vous quitte pour six semaines, deux mois, mon absence aura apporté quelque changement dans les habitudes du Marquis, et votre amie sera plus calme.

Adieu, mon Émilie, que vous êtes heureuse ! tout est chez vous dans le plus parfait accord, sentimens, devoir, bienfaisance ; et ce qui ferait la honte d’une autre, fait la gloire de mon Émilie.

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