Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/244

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certainement pas le motif qui a dicté son refus ; il aime, il adore la comtesse de Loewenstein, il lui serait impossible de rendre des soins à une autre femme, et le serment du mariage lui paraîtrait un parjure envers l’amour. L’estime infinie que j’ai pour la Comtesse, objet de sa malheureuse passion, m’a fait craindre quelques momens qu’elle ne fût compromise par le refus du Marquis, dont on chercherait à pénétrer les causes ; mais les préjugés de la noblesse Allemande, son entêtement des titres, et des noms antiques, ont détourné l’attention du véritable motif, et l’on approuve également et le comte d’Ermenstein qui prétend qu’on anéantisse en quelque sorte un nom pour faire vivre le sien, et le Marquis, dont le noble orgueil préfère l’indigence au sacrifice de son nom. Tous