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LETTRES
DE
MADAME DE SÉVIGNÉ,
DE SA FAMILLE ET DE SES AMIS.


I. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MÉNAGE[1]

JE vous dis encore une fois que nous ne nous entendons point, et vous êtes bien heureux d’être éloquent, car sans cela tout ce que vous m’avez mandé ne vaudroit guère. Quoique cela soit merveilleusement bien

  1. Lettre 1. — 1. Cette lettre et la suivante sont sans date. Nous les laissons en tête du recueil, quoique nous n’y trouvions rien qui confirme bien positivement la conjecture, exprimée dans l’édition de 1818 et adoptée par M. Walckenaer, qu’elles ont été écrites en 1644, avant le mariage de Mme de Sévigné. Ni la mention qui y est faite d’un départ, ni la phrase sur les anciens et nouveaux amis ne nous paraissent des arguments fort concluants. La signature Chantal et Marie Chantal, que nous reproduisons d’après une copie faite par le libraire Blaise sur les lettres originales, ne peut pas non plus servir de preuve : parmi les autographes qui nous restent de Mme de Sévigné, il en est plusieurs, d’une date très-postérieure à son mariage, qui sont signées M. de Rabutin (ou Rabustin) Chantal. — Sur Ménage, qui donna des leçons d’espagnol, de latin et surtout d’italien à Mme de Sévigné, voyez la Notice biographique, p. 24 et suivantes.