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1664

Pazzo, senza iudicio, scimunito,
Poi che i servigi ricordava in corte ;
Non sapea che ’l servir del cortigiano
La sera è grato e la matina e vano
[1].

Suscription : À Monsieur, Monsieur l’abbé Ménage.


1666

* 69. — DE MESDAMES DE LA FAYETTE ET DE SÉVIGNÉ
À M. DE POMPONE.

(À Fresnes) 12e mars 1666[2].
DE MADAME DE LA FAYETTE.
Je suis si honteuse de ne vous avoir point écrit depuis que vous êtes parti, que je crois que je n’aurois jamais osé m’y hasarder, sans une belle occasion comme celle-ci, à l’abri des noms[3] qui sont de l’autre côté de cette lettre.
  1. Orlando innamorato di Matteo M. Bojardo, rifatto da Fr. Berni, c. L, st. 405 ou livre II, c. XXI, st. 40. Nous avons conservé, comme dans le billet à Mme d’Uxelles, l’orthographe de Mme de Sévigné. — « Le malheureux, se trouvant dans un mauvais pas, se plaignait fort d’Agramant et de chacun, et leur rappelait comment il avait risqué sa vie pour cet anneau : fou, sans jugement, niais, d’invoquer le souvenir de ses services à la cour ; il ne savait pas que le service d’un courtisan est agréable le soir, et vain la matinée suivante. »
  2. Lettre 69. — i. Dans l’ancienne copie que possède la bibliothèque de l’Arsenal, et d’où nous tirons cette lettre, la date est très-lisible. Au verso du second feuillet une autre main, ancienne aussi, a écrit 1er mai 1666.
  3. Il paraît que d’autres personnes, peut-être les maîtres de Fresnes, M. et Mme du Plessis Guénégaud, et la Rochefoucauld, avaient écrit à Pompone dans la même lettre. Leurs billets n’ont pas été retrouvés.