Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

?

32


que M. de Simiane [1] en aura été bien surpris et fâché : c’étoit la meilleure créature du monde. S. A. R. n’a cru personne plus digne de cette place que la grande Mme de Clermont[2]8 cela est à merveilles. Mme d’Armentières[3] a eu la place de dame. Voilà les nouvelles de notre Palais-Royal. Donnez-moi des vôtres, ma chère cousine, beaucoup plus intéressantes pour moi. Embrassez, je vous- prie, ce beau-frère, et mille très-humbles compliments à M. de Rousset. Notre fille vous dit des millions de choses tendres. Écrivez-moi, au nom de Dieu, tout ce

    quis et de la marquise d’O (voyez ci-après, p. 59, note 5). Elle était depuis 1718 dame d’atour de la duchesse d’Orléans, veuve du Régent, dont elle avait d’abord été dame d’accompagnement. Voyez sur elle et sur son mari « d’extraction plus que légère, qui s’étoit enté sur les Épinay Saint-Luc, » une addition de Saint-Simon à Dangeau, tome XIII du Journal, p. 376, et les Mémoires, tome XV, p. 332.

  1. 7. François de Simiane, marquis d’Esparron, beau-frère de Mme de Simiane, qui avait succédé à son mari (1718) dans la charge de premier gentilhomme de la chambre du duc d’Orléans régent, et était devenu chevalier des ordres en 1724 Né en octobre 1674, il mourut sans alliance le 1" décembre 1734, à Pierry, près d’Épernay.
  2. 8. Sœur puînée de Mme d’Épinay Gabrielle-Françoise d’O, depuis 1719 dame pour accompagner de la duchesse d’Orléans, dont elle fut faite, à la place de sa soeur, dame d’atour en avril 1727. Elle était femme de Pierre-Gaspard marquis de Clermont Gallerande, seigneur de Loudon, etc., né en 1682, qui fut premier écuyer du duc d’Orléans régent, gouverneur du Dauphiné en 1719, bailli de Dôle en 1722, chevalier des ordres en I724, mestre de camp lieutenant des dragons d’Orléans en 1726.
  3. 9. Diane-Gabrielle de Jussac, veuve de Michel de Conflans, marquis d’Armentières, l’un des deux premiers gentilshommes dé la chambre du duc d’Orléans (L’autre premier gentilhomme dans le même temps était le mari de Mme de Simiane) elle l’avait épousé en janvier 1709, elle perdit, âgé de quarante-deux ans, le 5 avril 1717. Mme d’Armentières avait été dame pour accompagner de la duchesse de Berri, fille du Régent, et Mme de Simiane avait eu la même charge auprès de la duchesse d’Orléans. Voyez sur le marquis et la marquise d’Armentières les Mémoires de Saint-Simon, tome VI, p. 445 et suivantes, et tome X, p. 182 et suivantes.