Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1%

ig33

t

t

E

mais avec toute ma bonne conduite, je vais être ruinée savez-vous à quoi, Monsieur? en glace. Je suis outrée I?33 de colère contre la ville de Marseille, d’être si grande et si petite.

Je vous ai fait tous mes compliments, Monsieur, sur le mariage de Mademoiselle votre sœur plus j’y pense, et plus je le trouve joli. Vous me dites à cette occasion des choses si jolies et si flatteuses, que je ne saurois y ré- pondre; mais je sais ce que je sais, et Ligondès vous l’a dit. Il faudra donc, Monsieur, se passer de nouvelles, et se contenter de savoir les gentillesses des jeunes gens de Paris 3: vous apprendrez que nous avons aussi nos histoires, et que.l’amiral de Bonnivet* est,tout à fait du bel air. Nous allons être ici très-solitaires vous pouvez nous mettre en chanson si vous voulez Nous sommes so. nous sommes so. Il n’y a point de délicatesses que vous ne receviez de notre part point de plaisirs, point d’esprit, point de joie, un ennui mortel tant que votre absence durera.

Mais, Monsieur, pourquoi, s’il vous plaît, cette serrure et cette clef immense ? J’ai ouï dire que quand on ne trouvoit point ce que l’on cherchoit, il ne falloit rien mettre à la place c’est ainsi qu’on en usera pour vous à Belombre. La Boulie est chez lui assez infirme je dînai hier avec lui en passant.

Le chevalier de Castellane vous rend mille et mille grâces au sujet de son peintre.

On se prépare avec grande satisfaction à recevoir Madame votre sœur à Bonneval.

Je vous remercie, Monsieur, de tout mon cœur et de 3. Mme de Simiane veut sans doute parler ici de l’affaire du chevalier de Brèves et du marquis de l’Aigle voyez Barbier, fin de juin, et juillet i?33,

4. Voyez ci-dessus, p. i53 et note 3*