Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/333

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à Aix, pour être chez moi. Boismortier est mon unique Esculape, et me tâte bien le pouls c’est tout ce que je veux de la médecine. Ce pauvre garçon, Monsieur, se recommande toujours à vos bontés, et je vous les demande bien sincèrement pour lui. Il a des ennemis si diables, que ne sachant plus que lui faire, ils lui donnèrent une petite intrigue avec sa servante, qu’ils assuroient épousée. Ils ont été bien penauds quand ils l’ont vue mariée convenablement à son état, et bien éloignée de son maître, qui est la sagesse même les hommes sont par trop méchants. La lettre du Roi à sa maman* 4 est charmante, et je vous suis bien obligée de me l’avoir envoyée le cœur, le sentiment, tout est là comme dans un honnête particulier; cela est rare. Le marquis d’Antin me mande toutes les alarmes qu’on a eues sur M. de Penthièvre*; il a reçu ses tabatières. J’écrirai à Monsieur le comte de Toulouse quand je pourrai. Je compte que vous aurez eu la bonté de me nommer à votre général 8. Permettez-moi de vous faire souvenir du nommé François Fabre, pour lequel j’ai eu l’honneur de vous parler plusieurs fois, pour une place d’archer de la marine au pare’. Vous nous avez donné des espérances pour cette grâce; effectuez-les, Monsieur, je vous en conjure, et vous suis tendrement attachée usque in finem*. Je porte 4. A la mère de la Reine, femme de Stanislas (morte en xy4y) ? a 5. Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièrre, fils du comte de Toulouse, et père de la duchesse d’Orléans mère du roi Louis-Philippe. Le duc de Penthièrre mourut à Vernon, le 4 mars 1793.

6. Sans doute Maurepas, ministre de la marine. à votre G.» dans l’édition de 1773, où le passage qui suit, jusqu’à « Je porte avec vous, etc., » a été supprimé.

7. Voyez ci-dessus, p. 2o7, note 3.

8. « Jusqu’à la fin. »

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