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longtemps que tant d’honneur ne m’étoit arrivé, ni à
lui non plus. Comment avez-vous fait pour trouver ce
sentiment honorable et flatteur à l’un et à l’autre ? Vous
êtes poli à l’excès ne le lui laissez pas ignorer.
Je vous quitte brusquement. Je suis accablée de ré-
ponses accuirailées. Les lettres de ma grand’ mère m’en
ont attiré des millions’. Je n’en puis plus. Adieu, Mon-
sieur adieu, Madame. S’il y a quelqu’un dans le monde
qui vous aime, qui vous respecte comme moi, je con-
sens que vous ne m’aimiez plus.
- 4< DE MADAME DE SIMIAHE AU MARQUIS
DE CAUMOKT.
Pendant que je m’attendrissois sur le chevalier de
Castellane, il étoit heureux et tranquille auprès de vous,
Monsieur le Marquis il faisoit sa cour à Mme de Cau-
mont il admiroit la noble assemblée de M. le duc
d’Ormont1; il faisoit l’agréable auprès de Mme de Bar-
bentane, et sur le tout, il mangeôit comme un diable
partout. Voilà qui est fini je ne m’inquiéterai plus de
personne j’en suis la dupe. Il est donc revenu charmé,
enchanté de vos bontés et de votre ville. Mais j’ai été
bien scandalisée de sa suite. Il a mené avec lui une belle
et jeune demoiselle, grasse, dodue, I’oeil tendre; et ce
qui m’a surprise au dernier point, c’est qu’il m’a dit que
2. S’agit-il des publications de 1726 ou de celle de 1734?
Lettre 4 (inédite, revue sur l’autographe). t. Jacques Butler,
deuxième duc d’Ormond, fut condamné sous Georges Ier pour crime
de haute trahison, et paya de tous ses biens son attachement à la
cause des Stuarts. Il mourut en 1747 à Avignon, bit il s’était retiré
depuis plusieurs années. Voyez ce qu’en dit Saint-Simon, tome XIX,
p, 58.