Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/45

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W DE CHARLES DE SEVIGNE, ETC. xxxtx

1O9S

dont il est agité. Dès le même jour que je me donnai l’honneur de vous en écrire pour la première fois, Monseigneur, j’envoyai à M. le marquis de Torcy un mémoire contenant mes raisons, et les exemples par lesquels ma cause paroît indubitable. Je suis persuadé que cette question paraîtra d’une espèce toute nouvelle au conseil du Roi, et que M. de Morveaux est le premier lieutenant de Roi de place qui ait jamais prétendu avoir droit de marcher avec des gardes en présence d’un officier général. II persiste toujours à dire que je ne suis qu’un particulier dans la ville de Nantes, et sans Monsieur l’évêque de Nantes il n’y a extravagance à quoi je ne fusse exposé tous les jours après dîner. Je vous demande toujours l’honneur de votre protection, et suis avec tout le respect que je dois,

Monseigneur,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

Sévigné

LETTRE 1424 bis (revue sur l’autographe). 1. Voyez tome X, p. 432 et note 2.

2. Voici encore une lettre de Charles de Sévigné à Pontchartraîn, dont la plus grande partie se rapporte à la querelle avec Morveaux. Nous ne la plaçons pas dans le texte à cause des lacunes qui la défigurent. Le bas des trois pages dont elle se compose est déchiré. Au haut de la première il est écrit, d’une autre main « M. deSévîgné, » et « rép. [répondu] 10 7bre. »

Aux Rochers, ce 1er septembre 1695,

La santé de Mme de Sévîgné* a été si dangereusement attaquée, depuis douze jours, par de cruelles vapeurs, par de grandes foiblesses, et par un si effroyable épuisement, que je n’ai pu me résoudre à la quitter. Je !a suis venu conduire ici, et comme le temps des états approche, et que le service de Sa Majesté ne m’oblige pas maintenant à être à Nantes, je vous supplie, Mon[seigneur,]… permission de

  • II s’agit de la femme de Charles de Sévigné. Sa mère était alors en Provence.