Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/52

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xlyi LETTRES INÉDITES


guère propre à faire deux grands voyages avec tant de diligence. Je n’oserois, Monseigneur, parler de mes intérêts particuliers, mais il me seroit cruel que le zèle que Monsieur l’évêque de Dol a de passer la semaine sainte dans son diocèse me privât de tout l’agrément que j’espérois de l’honneur que j’ai d’être député[1] Celui de faire sa cour est le plus considérable, et principalement pour ceux dont les établissements sont éloignés. Si cette raison n’étoit pas jointe indispensablement à une affaire aussi importante et aussi pressée que celle de la capitation, je n’oserois l’alléguer; mais comme la conjoncture m’est très-favorable, je vous supplie très-humblement, Monseigneur, de vouloir bien modérer l’impatience de notre premier député, et lui faire remettre notre audience dans un temps plus commode pour les affaires publiques, et pour ses collègues. Je suis, avec tout le respect que je dois, Monseigneur, Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

Sévigné. A Rennes, ce 26° février 1696. [2]

    l’intendant Nointel au sujet de cette pension de six mille livres accordée par les états le 6 novembre 1699. -- Voyez tome IX, p. 264, note 22. Ici, il s’agit sans doute du père ; celui dont parle SaintSimon, cité dans cette note 22, est peut-être, non le fils, mort jeune en 1709, mais le petit-fils, qui eut aussi la même charge de syndic. Cependant ce petit-fils n’avait guère que vingt-trois ans en 1718 il porta plutôt le titre de marquis ou comte de Goetlogon* et il ne serait pas impossible que le vieux Mejusseaume eût survécu jusque-là à son fils.

    • c'est presque sûrement de lui, mais nous nous en apercevons trop tard pou corriger notre note que parle Mme de Simiane, ci-après p. 96

  1. 4. Voyez tome , page 421,note 24
  2. 5. On n’a pas trouvé de nouvelles lettres de Charles de Séyigné datées de 1697, ni de lettres de 1698 mais dans la première de ces