Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/89

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MADAME DE SIMIANE. Il semble qu’il n’y ait rien à ajouter à la notice, aussi intéressante que détaillée, dans laquelle M. P. Mesnard, racontant la vie de Mme de Sévigné et de sa famille, a esquissé en passant les traits principaux de la physionomie de Mme de Sirmane [1]*. Les cinquante-six lettres au marquis de SeytresCaumont, publiées aujourd’hui pour la première fois sur les autographes obligeamment communiqués par Mme la comtesse de Laborde-Caumont, une des dernières descendantes de cette antique maison, ne changent rien sans doute à l’opinion que l’on s’était faite depuis longtemps de la petite-fille de l’illustre marquise, mais elles ajoutent à ce que nous savions o elle d’intéressantes informations. Plus d’un détail important de son existence est éclairé par les documents nouveaux: ses relations nous sont mieux connues; nous entrons plus avant dans l’intimité de ces dernières années, où la fille et la veuve de deux anciens lieutenants généraux de Provence retrouvait autour d’elle, dans sa modeste retraite, les hommages qui s’étaient autrefois adressés aux honneurs et au pouvoir. Il nous reste peu de souvenirs de la jeunesse de Mme de Simiane. Les billets qu’elle écrivait alors ne nous ont pas été conservés. Sous les agréments austères de la femme en cheveux blancs, la seule dont nous connaissions le langage, il nous est

  1. Voyez tome I, p. 239-334, p. 299) et p. 3î4-3i6..