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i38 LEXIQUE.DE LA LANGUE [OFF

OFFUSQUER.

Cette passion offusquant toutes les autres. (Gr. IX, 467-) La passion de rendre service à tout le monde.

OIGNON.

EN RANG D’OIGNON

Monsieur de Saint-Brieuc, dans son diocèse, est transporté à Poitiers, qu’il souhaitoit d’autres en rang d’oignon tous les jours à Ja messe du Roi, n’ont rien. (Gr. VI, 2og.)

OILLE, au propre et au figuré

J’avois le pot-au-feu, c’étoit une oille et un consommé, qui cuisoient séparément. (III, a58.)

Elle (l’orage). fit. une oille et une fricassée épouvantable de toutes sortes de gibiers et de volailles. (Autogr. X, 117.) -) Le mot oille vient de l’espagnol. n’est ni dans Furetière 1690) ni dans la première édition du Dictionnaire de V Académie (1694). La seconde (1718) le définit ainsi a Un potage on il entre plusieurs herbes et plusieurs viandes différentes. n Furetière donne le mot très-voisin ouille c’est, dit-il, «une sorte de potage fait de diverses herbes et sans beurre, qu’on sert quelquefois les jours maigres sur les bonnes tables pour faire quelque diversité. 0 OISEAU, figurément et proverbialement

C’est {Villebrune) un oiseau effarouché qui ne sait où se reposer. (1710, IV, 533.)

Ces sortes de créatures (les nourrices) sont des oiseaux de passage, que l’on souffre à cause des pauvres enfants. (Gr. IV, 83.) Un certain homme avoit donné de grands coups depuis un an (pour renverser Pompone), mais on bat les buissons, et les autres prennent les oiseaux. (Gr. VI, i36.)

Cette contusion {du jeune marquis de Grignan) étoit le dernier don de la dernière fée, car elle a tout fini c’est ce qui s’appelle la plume de l’oiseau ou le pied du cerf. (VIII, 35o.)

Vous n’êtes pas en état d’envisager votre retour; vous êtes encore trop battus de l’oiseau, comme disoit l’abbé au reversis. (VI, 333.) OISIVETÉ.

J’ai reçu une lettre de M. de Pompone du milieu de son oisic’eté, dont je me trouve plus honorée que quand il étoit à Saint-Germain. (Gr. VI, 455.)