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372 LEXIQUE DE LA LANGUE [SAL

SAISON.

DE SAISON

Je garde pour une autre fois mille bagatelles qui ne seroient pas de saison aujourd’hui. (Gr. II, 496.)

SALER, au figuré, ajourner, mettre en réserve pour exécuter plus tard

Il faut donc saler toutes ces propositions. (1726, IV, a5.) Salé, bien assaisonné, non fade, agréable (au figuré) Pour M. Trouvé, je l’aime toujours; ah que nous avons ensemble de bonnes conversations bien salées 1 (Autogr. VII, aaa.) J’aime fort tout ce que me mande Montgobert elle me plait touours, je la trouve salée, et tous ses tons me font plaisir. (IV, I6I.)

II (le coadjuteur d’Arles} m’envoie aussi la lettre que vous lui écrivez sur ce sujet elle est piquante et salée partout. (Gr. IV, 204.) C’est la plus divine lettre du monde il n’y a rien qui ne pique et qui ne soit salé. (III, 5ao, 5ai.)

Tâtez, tâtez un peu de l’amour maternel on doit le trouver assez salé quand c’est un choix du cœur, et que ce choix regarde une créature aimable. (V, aa5.)

SALIR, au figuré

Fous dites que je ne suis point avec vous, ma bonne; et pourquoi P Hélas! qu’il me seroit aisé de vous le dire, si je voulois salir mes lettres des raisons qui m’obligent à cette séparation, des misères de ce pays, de ce qu’on- m’y doit, de la manière dont on me paye. (Àutogr. VII, 3n, 3ia.)

La lettre est écrite des Rochers.

SALUT.

La Providence m’a traitée bien rudement, et je me trouve fort à plaindre de n’en savoir pas faire mon salut. (III, 47a-) SALVE, décharge, au figuré

Nous avons encore de grandes salves à essuyer. (A. et Tr. I, 470.)

C’est-à-dire, beaucoup d’avis déjuges hostiles à Foucquet.