Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/385

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SAV] DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 377

Je m’en vais. me disposer à faire demain mes pâques il faut au moins tâcher de sauver cette action de l’imperfection des autres. (III, 22.)

Je voudrois pourtant saucer la conservation de cette fiche tenace, qui fait un air de devoir partout, qui peint l’avarice sans aucun profit. (Gr. IX, i55.)

Ce passage est obscur. Sauver la conservation, etc.. signifie, ce semble, préserver le louable amour de conserver ou la vertu d’économie (voyez dans la lettre la phrase précédente) de cette ténacité, de cette flpveté à retenir, à garder son argent, qui donne l’air avare. Si tel est le sens, Mme de Sévigné emploieroit ici métaphoriquement le mot fiche, lequel désigne, au propre, une pièce de fer ou de cuivre qui sert à attacher, à tenir, à faire des assemblages de menuiserie. Toutefois on peut aussi se demander s’il ne s’agirait pas simplement de la contrariété qu’éprouvait Pauline (car c’est d’elle qu’il s’agit) à payer ses dettes de jeu, à se dessaisir de sa fiche. De toute façon, la phrase est peu claire pour nous; elle l’était évidemment davantage pour Mme de Grignan. 2° SE SAUVER.

Je ne sais où me sauver de vous notre maison de Paris m’assomme encore tous les jours, et Livry m’achève. (Gr. II, i3o.) Je ne suis pas si modeste que vous; et sans me sauver dans la foule, je vous assure que je vous aime et vous estime très-fort. (A. et Tr. I, 479.)

SAVANTAS.

Vous me représentez plaisamment votre savantas; il me fait souvenir du docteur de la comédie. (VIII, 430.)

Corbinelli a été charmé de la peinture au naturel de votre saeantas. (VIII, 43 1.)

SAVOIR.

Je sais le plaisir d’orner une chambre. (Autogr. VII, 3gg.) Si favois fait une sottise, je n’y saurois pas d’autre invention que de la boire. (Autogr. VII, 177.)

L’abbé de Valbelle sort d’ici, qui ne croit pas que le Roi ait dit qu’il sache celui qui a pris la lampe. (Gr. III, 38o.)

Un berger qui savoit très-bien les chemins et le pays. (Gr. IV, 54.)

Le comte de Guiche, qui sait le pays, nous montra l’autre jour une carte. (Gr. III, 36, 37.)

Il {l’évêque d’Uzès) sait l’air de ce pays-ci. (1756, III, 45.) SAVONNER.

Les eaux et la douche de Vichy m’ont si bien savonnée, que je crois n’avoir plus rien dans le corps. (IV, 5 10.)