content de moi ; car enfin, après avoir joui de toutes ces beautés, je n’ai pu m’empêcher de dire :
Mais quoi que vous ayez, vous n’avez point Caliste[1],
Et moi, je ne vois rien quand je ne la vois pas.
Cela est si vrai que je repars après dîner avec joie. La bienséance n’a nulle part à tout ce que je fais : c’est ce qui fait que les excès de liberté que vous me donnez me blessent le cœur. Il y a deux ressources dans le mien que vous ne sauriez comprendre.
Je vous loue d’avoir gagné vingt pistoles ; cette perte a paru légère étant suivie d’un grand honneur et d’une bonne collation. J’ai fait vos compliments à nos oncles, tantes et cousines ; ils vous adorent et sont ravis de la relation. Cela leur convient, et point du tout en un lieu où je vais dîner : c’est pourquoi je vous la renvoie. J’avois laissé à mon portier une lettre pour Brancas ; je vois bien qu’on l’a oubliée.
Adieu, ma très-chère et très-aimable enfant, vous savez que je suis à vous.
1674
*383. — DE L’ABBÉ DE COULANGES À MONSIEUR BONNET, PROCUREUR AU SIÉGE PRÉSIDIAL DE NANTES.
Nous venons de recevoir la nouvelle d’une blessure fort légère que Monsieur le Marquis[2] a reçue à la tête,