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1675jusqu’à notre retour. N’est-ce point abuser du loisir d’une dame de votre qualité, que de vous conter de tels fagots ? car il y a fagots et fagots : ceux qui répondent aux vôtres sont à leur place ; mais ceux qui n’ont ni rime ni raison, ma bonne, n’est-ce point une véritable folie ? Je vais donc vous souhaiter les bonnes fêtes[1], et vous assurer, ma très-chère, que je vous aime d’une parfaite et véritable tendresse, et que, selon toutes les apparences, elle me conduira in articulo mortis. Vous ai-je dit que Mme de Fontevrault étoit allée chez Mme de Coulanges voir votre portrait ? Il en vaut bien la peine.

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483. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN
À MADAME DE SÉVIGNÉ[2].

Deux mois après que j’eus reçu cette lettre (celle du 20 octobre, voyez p. 195), j’écrivis celle-ci à Mme de Sévigné.

À Bussy, ce 26e décembre 1675.

Je ne vous ai pu écrire plus tôt, ma belle cousine. Les suites de la noce, qui sont d’ordinaire embarrassantes, m’en ont empêché. Vous m’avez témoigné souhaiter de savoir comment se seroit passée la chose. Le voici.

  1. L’usage de souhaiter les bonnes fêtes à Noël et à Pâques s’observe encore dans certaines provinces, et surtout en Provence. (Note de Perrin.)
  2. LETTRE 483. — Cette lettre n’est point dans le manuscrit de l’Institut. Nous avons déjà dit qu’elle précédait celle du 20 décembre dans notre autre copie autographe.