Si vous n’êtes point partie, c’est moi qui me repentirai bien de mes honnêtetés. Je serai bien persuadée qu’il ne faut jamais remettre le payement des lettres de change : j’y ai déjà pensé mille fois. Le bon abbé est ravi de vos aimables petits souvenirs. Adieu, ma très-chère : je ne sais point de nouvelles. Quanto dansa aux derniers bals toutes sortes de danses[1], comme il y a vingt ans, et dans un ajustement extrême. Tout le monde croit… Enfin, adieu, je me porte bien, ne pensez plus à ma santé.
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597. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CHARLES DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.
Enfin, ma très-chère, vous êtes à Lambesc[2] ; et dans le temps que je vous espérois encore, vous preniez le chemin de la Durance : il faut avoir autant de raison que vous pour s’accommoder de cette conclusion ; et je vous avoue que[3] quoi que vous puissiez croire de mes sentiments sur le déplaisir que je sens de cet éloignement, ce sera au-dessous de la vérité. Vous connoîtriez mal l’amitié que j’ai pour vous, si vous ne preniez toutes les précau-