Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/495

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réduire à être chevalier s’il ne l’avoit pas été. Je ne sais, Madame, si je me fais bien entendre ; mais enfin il est en état que le Grand Seigneur ne lui feroit rien faire davantage[1], si l’ayant pris il le vouloit mettre dans le sérail. Il n’a pas fait là un beau coup d’épée.

Adieu, notre chère cousine et tante : personne ne vous aime plus que nous faisons.


à corbinelli.

Ma fille de Coligny fait un très-grand cas de votre approbation, et vous aime autant qu’elle aime vos louanges.


705. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Un mois après que j’eus écrit cette lettre, je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.
À Paris, ce 12e octobre 1678.

J’ai reçu deux de vos lettres, mon cousin. Dans l’une vous me contez votre vie, et de quelle manière vous vous divertissez[2]. Je trouve que vous avez une très-bonne compagnie, et que vous faites un très-bon[3] usage de tout ce qui peut contribuer à vous faire une société douce et agréable ; j’y souhaitois M. et Mme de Guitaut ; mais vous me dites une suite de raisons auxquelles je me

  1. 14. Que les Turcs ne lui feroient rien davantage, si l’ayant pris ils le vouloient, etc. » (Manuscrit de la Bibliothèque Impériale.)
  2. Lettre 705. — 1. Voyez ci-dessus, p. 475-479.
  3. 2. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « un fort bon ; » trois lignes plus loin : « vous me contez ; » deux lignes après : « vous ne devez pas vous empresser de rompre cette glace ; » à la fin de la phrase : « Mme de Coligny et vous. »