Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/507

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pour moi, car il est fort possible que vous ayant Mme de Coligny, et Mme de Coligny vous, vous ne souhaitiez rien davantage. Je vous trouve tous deux en bonne compagnie, et je vous salue tous deux très-humblement.


de madame de sévigné.

C’eût été grand dommage de l’empêcher de vous entretenir elle-même. Notre cher Corbinelli vous assure de ses anciennes tendresses, et je vous assure, mon cher cousin et ma chère nièce, que je vous aime et que je vous estime beaucoup. Mandez-moi où vous passerez votre hiver.


708. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ ET À MADAME DE GRIGNAN.

Le même jour que je reçus cette lettre, j’y fis cette réponse.
À Chaseu, ce 27e novembre 1678.

à madame de sévigné.

J’étois en peine de la santé de la belle Madelonne, Madame, ne trouvant pas de meilleure raison pour vous avoir empêchée de me faire réponse ; quand j’ai reçu votre lettre du 24e de ce mois, vous pouvez juger combien elle m’a réjoui. Je suis fort aise qu’il vous ait paru comme à moi que M. de Comines a un tour plaisant aussi bien que du bon sens, et sur cela vous trouvez de la consolation, dites-vous, de voir que les honnêtes gens de son temps souffroient[1] comme ceux du nôtre ;

  1. Lettre 708. — 1. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, Bussy a corrigé après coup souffroient en souffrissent. À la troisième ligne du troisième alinéa, ce manuscrit donne l’un, au lieu de le pre-