Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/555

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qui seront chevaliers d’honneur et écuyers ? et nous serons toujours de pauvres chiens. Il y a des gens qui n’ont point le don de prendre les bons chemins. Quand on ne peut aller par le maître, il faudroit que quelque ministre vous prît à tâche[1], et c’est la loi et les prophètes ; mais le nombre est petit de ceux qui leur sont agréables. Ma fille vous écrira, et vous honore parfaitement tous deux ; contentez-vous pour aujourd’hui de cette mère, qui est entièrement à vous.

J’embrasse la Beauté et la très-bonne.

Suscription : Madame et Monsieur le comte de Guitaud, à Époisse.


723. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN ET À MADAME DE COLIGNY.

Huit jours après que j’eus écrit cette lettre, je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.
À Paris, ce 12e juillet 1679[2].

J’ai vu et entretenu M. l’évêque d’Autun[3], et je comprends bien aisément l’attachement de ses amis pour lui. Il m’a conté qu’il passa une fois à Langeron[4] et qu’il ne vouloit pas se débotter seulement : il y fut six semaines. Cet endroit[5] est tout propre à persuader l’agrément, la

  1. 7. C’est-à-dire se chargeât de vous. L’autographe porte prit a tasche ; dans les éditions antérieures à la nôtre on y a substitué fût attaché.
  2. Lettre 728. — 1. Cette lettre est datée du 26e dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.
  3. 2. Gabriel de Roquette. Voyez tome III, p. 31, note 1.
  4. 3. Dans la Nièvre, près de Saint-Pierre-le-Moutier. Sans doute il s’y était arrêté chez Mme de Langeron.
  5. 4. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « Ce conte ; » neuf lignes plus bas : « quand on pense, » pour « quand on songe. »