qui seront chevaliers d’honneur et écuyers ? et nous serons toujours de pauvres chiens. Il y a des gens qui n’ont point le don de prendre les bons chemins. Quand on ne peut aller par le maître, il faudroit que quelque ministre vous prît à tâche[1], et c’est la loi et les prophètes ; mais le nombre est petit de ceux qui leur sont agréables. Ma fille vous écrira, et vous honore parfaitement tous deux ; contentez-vous pour aujourd’hui de cette mère, qui est entièrement à vous.
J’embrasse la Beauté et la très-bonne.
Suscription : Madame et Monsieur le comte de Guitaud, à Époisse.
723. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN ET À MADAME DE COLIGNY.
J’ai vu et entretenu M. l’évêque d’Autun[3], et je comprends bien aisément l’attachement de ses amis pour lui. Il m’a conté qu’il passa une fois à Langeron[4] et qu’il ne vouloit pas se débotter seulement : il y fut six semaines. Cet endroit[5] est tout propre à persuader l’agrément, la
- ↑ 7. C’est-à-dire se chargeât de vous. L’autographe porte prit a tasche ; dans les éditions antérieures à la nôtre on y a substitué fût attaché.
- ↑ Lettre 728. — 1. Cette lettre est datée du 26e dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale.
- ↑ 2. Gabriel de Roquette. Voyez tome III, p. 31, note 1.
- ↑ 3. Dans la Nièvre, près de Saint-Pierre-le-Moutier. Sans doute il s’y était arrêté chez Mme de Langeron.
- ↑ 4. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « Ce conte ; » neuf lignes plus bas : « quand on pense, » pour « quand on songe. »