1676 roit volontiers proposé quelque emprunt de pierreries : je ne donnai pas dans cette proposition, ayant toujours fort condamné cette familiarité[1]. Nous aurons ici lundi Mme de Verneuil, qui vient se mettre en état de partir pour le Languedoc[2]. La Manierosa[3] vient avec elle pour demeurer quelques jours parmi nous ; ensuite elle prendra la route de Loire. Je suis à vous, Madame, avec tout le respect que je dois, et à Monsieur le Comte.
Vous connoissez le gros abbé, et la joie qu’il a d’épargner son papier ; par bonheur, on en a encore davantage de lui en donner[4]. Il lui est arrivé un grand accident, dont il est triste, et ne se peut consoler : c’est qu’il a donné un manteau[5] à son valet de chambre qui ne lui a servi qu’un an ; il croyoit qu’il y en eût deux : ce mécompte est sensible ; il est fort bon là-dessus. Pour moi, je le trouve original sur l’économie, comme l’abbé de la Victoire[6] sur l’avarice.
Voilà une nouvelle de Mme de Castries[7], qui me mande qu’Odescalchi[8] est pape : vous le saurez plus tôt que
- ↑ 9. « Je ne donnai pas dans cette idée, ayant toujours fort condamné cette sorte de familiarité. » (Édition de 1754.)
- ↑ 10. Dont son mari était gouverneur depuis 1666. Nous voyons dans la Gazette que le 18 août, à Versailles, le duc de Verneuil présenta au Roi les députés des états de cette province
- ↑ 11. La duchesse de Sully. Voyez tome III, p.349, note 20.
- ↑ 12. « Je suis encore plus aise de lui en donner. » (Édition de 1754.)
- ↑ 13. « Il a donné à son valet de chambre un manteau qui, etc. » (Ibidem.)
- ↑ 14. Voyez tome II, p. 84, note 4.
- ↑ 15. Élisabeth de Bonzi, sœur du cardinal de ce nom. (Note de Perrin.) Elle était veuve de René-Gaspard de la Croix, marquis de Castries, lieutenant général en Languedoc.
- ↑ 16. Le cardinal Benoît Odescalchi, âgé de soixante-cinq ans, né à