Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/447

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je l’ai tirée d’affaire sans nul accident, et même sans être mouillée ; ainsi de cette chute ne craignez ni jambe affligée, ni rhume quelconque. Il fait parfaitement beau dans les allées des Rochers ; je m’en vais bien les arpenter ; mais il sera triste pourtant, après avoir bien fait de l’exercice, de ne pas trouver[1] tout à fait l’ordinaire de M. de Seignelay, auquel je suis accoutumé. Vous avez donc été à Sceaux : vous ne pouvez jamais en être contente avec la compagnie qui y a été faufilée avec vous[2]. Seroit-il bien arrivé que vous n’y auriez pas prononcé mon nom ? Adieu, ma belle Comtesse : permettez-moi de vous embrasser très-tendrement, et de faire mille compliments à toute la bonne couvée des Grignans.


1685

972. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Quatre jours après que j’eus reçu cette lettre (no 969, p. 422), je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.
À Bussy, ce 4e août 1685.

Vous direz ce qu’il vous plaira, Madame, sur ce que je dis de vous dans notre généalogie ; mais au fond vous savez bien que je dis vrai, et si je l’avois bien entrepris, je vous en ferois demeurer d’accord. Cependant je laisse le champ libre à votre modestie, et je ne vous demande

    rigé ainsi : sans qu’elle ait été mouillée, dans toutes les éditions qui ont précédé la nôtre.

  1. 41. « J’avouerai cependant qu’après avoir fait beaucoup d’exercice, il sera fâcheux de ne pas trouver, etc. » (Édition de 1754.)
  2. 42. « Vous ne pouviez guère être contente avec la compagnie qui s’y est trouvée avec vous. » (Ibidem.) La phrase suivante n’est pas dans cette édition.