Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/308

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Adieu, ma très-chère je vous embrasse et vous fais aussi mes compliments, et à M. de Grignan, et à Monsieur le Coadjuteur. J’écrirai à Monsieur d’Arles lundi, quand j’aurai vu le marquis. Je ne veux rien mêler dans cette lettre seulement une réflexion, c’est que Dieu vous envoie des secours, et par là, et par Avignon, qui devroient bien vous empêcher de vous pendre, si cette envie vous tenoit encore30.

L’abbé Têtu vous fait toutes sortes de compliments. Mme de Coulanges veut écrire à M. de Grignan; elle étoit hier trop jolie avec le P. Gaillard elle ne vouloit que M. de Grignan, c’étoit son cordon bleu, c’est comme lui qu’elle les veut; tout lui étoit indifférent, pourvu, disoit-elle, que le Roi" vous eût rendu cette justice. Le chevalier en rioit de bon cœur, entendant dans cette approbation*2 l’improbation de quelques autres*3.

IOQQ. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADA3IE DE GRIGNAN.

A Paris, ce lundi 6e décembre.

Votre dernière lettre a un air de gaieté, ma fille, et en 167o. Il avait épousé le 20 septembre 1664 Marie-Geneviève de Chambes, comtesse de Montsoreau. Il mourut le 4 mars 1716. 30. a Qui doivent bien vous faire perdre l’envie de vous pendre. a (Édition de 1784-) Les derniers mots si cette envie, etc., s manquent dans cette édition.

31. «Pourvu que le Roi, disoit-elle. » (Édition de 1754.) 3a. «A travers cette approbation, (Ibidem.)

33. « Quoique toutes les promotions aient eu leurs taches, on ne s’étoit point encore tant récrié que sur celle-ci, » dit Saint-Simon dans ses additions au Journal de Dangeau, tome II, p. 258 et 289, où il passe en revue les noms qui étaient en butte à la critique du public. Voyez encore la lettre de Bussy du 18 décembre suivant, p. 335 et suivantes.