Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/366

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̃ en passant par Londres : cela n’est fait que pour lui. La princesse[1] est outrée de penser que le Roi en est content et qu'il reviendra à la cour. 20 [2] ̃

Monsieur le chevalier cause avec moi des affaires dont vous lui écrivez[3]: je crois que vous le voulez ainsi ; car vous savez ce que c’est que la confiance dans l’amitié. M. Coignet [4] avoit l’autre jour dans la tête de marier votre fils à la petite de Lamoignon[5], à qui M. Voisin[6]

    en chemin, etc.(Edition de 1754)-- Le texte de 1754 est conforme à celui de notre manuscrit : seulement, au lieu : « et enfin il a trouvé », il donne : « il a enfin trouvé

  1. 19. Mademoiselle. Lauzun avait été chassé par elle en 1684 (voyez ses Mémoires, tome IV, p. 509 et note, 510, et ceux de Saint-Simon, tome XX, p. 64). « S. M. envoya M. de Seignelay à Mademoiselle, pour lui dire qu’après les services que M. de Lauzun venoit de lui rendre, il ne pouvoit s’empêcher en aucune façon de le voir.Mademoiselle s’emporta et dit  : « C’est donc là la reconnoissance de ce « que j’ai fait pour les enfants du Roi ! » Enfin elle fut dans une rage si épouvantable qu’elle ne la put cacher à personne. Un des amis de M. de Lauzun fut chargé de lui présenter une lettre de sa part : elle la prit, et la jeta dans le feu en sa présence ; mais cet ami la retira, et représenta à Mademoiselle que du moins elle la devoit lire mais Mademoiselle alla s’enfermer, et revint un moment après dans la chambre dire qu’elle l’avoit brûlée sauns la lire. (Mémoires de la cour de France", par Mme de la Fayette, tome LXV, p. 04.)
  2. Et qu'il le fera revenir à la cour (Edition de 1737)-- et qu'on le verra revenir à la cour (Edition de 1754). --La lettre se termine ici dans notre manjuscrit
  3. 21 au sujet desquelles vous écrivez( (Edition de 1754)
  4. 22. Serait-ce l’abbé Coignet de Marmiesse, nommé une fois dans le Journal de Dangeau, au tome V, p. 126 ?
  5. 23. « Avec la petite de Lamoignon. » (Édition de 1754.) Marie-Madeleine, fille de Chrétien-François de Lamoignon. Née le 6 février 1675, elle épousa le 13 avril 1693 Claude de Longueil, marquis de Poissy, fils aîné du président de Maisons, et mourut sans postérité, le 11 septembre 1694.
  6. 24. Le père de Mme de Lamoignon et d’un fils unique mort en 1685 (voyez tome VII, p. 469), Il mourut sous-doyen du conseil le 22 octobre 1693. C’étoit, dit Dangeau à cette date, un des hommes de la robe le plus riche. Saint-Simon parle de lui à pro-