Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/387

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par le mécontentement qu’il avoit de sa conduite avec ce maréchal son colonel. Il en fut si outré (de ce discours), qu’il ne voulut d’aucune grâce, s’en alla à Paris, sans voir le Roi, et ne l’a jamais revu ni songé à servir depuis. » (Mémoires de Saint-Simon, tome I, p, 403 et 404.) « Rubantel, vieux, retiré, disgracié. mourut aussi à Paris (en 1705). » (Ibidem, tome IV, p. 438.)

votre entant, et de sa réputation naissante, et de sa bonne volonté, et de sa hardiesse à Philisbourg. Adieu, ma très-chère et très-aimable[1]. On assure que M. de Lauzun a été trois quarts d’heure avec le Roi : si cela continue, vous jugez bien qui voudra le ravoir.

III7. DE MADAME DE GRIGNAN AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Trois semaines après que j’eus écrit cette lettre (n° 1107, p. 311) j’en reçus cette réponse.

A Aix, le 4è janvier 1689.

J’aurois été pour le moins aussi aise de voir votre nom sur la liste des chevaliers de l’ordre, que vous l’avez été d’y voir celui de M. de Grignan, et je n’aurois pas été plus en peine de vos preuves que vous l’avez été des siennes. Je vous assure, Monsieur, que je sens avec bien du chagrin qu’étant si ancien lieutenant général d’armée, vous ne soyez point du nombre de ceux qui ont été honores de cette grâce. Je dois sentir cette peine par reconnoissance de la joie que vous avez eue de notre bonheur. Mais je n’aurois pas besoin d’y être poussée par là : il me suffit de l’intérêt que je prends à vous et à tout ce qui vous touche. Ce que vous me mandez de votre soumission dans vos adversités aux ordres de la Providence, et de l’usage que vous faites en ces rencontres de votre philo

  1. 42. Cette petite phrase n’est que dans le texte de 1737.