Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/518

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par mes affaires. Nous ne partirons qu’après Pâques. Si nous trouvions quelque chose de bon pour votre enfant, nous ne manquerions pas de faire valoir notre marchandise enfin nous verrons ce que la Providence nous garde.

1147- DE MADAME DE SEVIGNE

A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, ce mercredi èe mars.

Mademoiselle d’Alerac[1]est aux Feuillantines pour quelques jours [2] il y a souvent de la froideur entre Mme d’Uzès et elle; je crois pourtant qu’elle retournera à Versailles avec cette duchesse. La pauvre fille n’est pas

  1. LETTRE 1147 (revue en grande partie sur une ancienne copie).-- 1. Ce premier alinéa a été donné pour la première fois par Perrin dans sa seconde édition (1754).
  2. 2. On lit ce qui suit dans le Journal de Dangeau, à la date du 13 avril 1689 « Mlle d’Alerac a quitté M. de Montausier et Mme d’Uzès, chez qui elle demeuroit depuis qu’elle n’a plus voulu être avec sa belle-mère, et s’est mise aux Feuillantines, et comme elle a présentement vingt-cinq ans, elle a déclaré qu’elle vouloit épouser le marquis de Vibraye ; sa famille n’étoit point de cet avis-là. » Voyez la lettre du 3o avril suivant, et la Notice, p. 253 et 254» On lit dans une lettre inédite de Mme d’Uxelles au comte de la Garde, en date du 18 avril 1689 : « Voilà donc, Monsieur, les résolutions de Mlle d’Alerac déclarées, d’épouser M. de Vibraye. On conte qu’elle est venue aux Feuillantines sous le prétexte de faire ses pâques et de mettre ordre à ses affaires; mais Mme la duchesse d’Uzès lui ayant envoyé proposer de s’en retourner avec elle, elle a écrit à M. de Montausier son dessein, dont il n’est pas plus content que vous pouvez être, car il a répondu à cette lettre avec le ton de franchise que vous lui connoissez, improuvant fort le mariage. Ainsi les partisans qu’elle avoit reviennent à M. et à Mme de Grignan.-- Le couvent des Feuillantines était tout voisin de la Visitation du faubourg Saint-Jacques, et vis-à-vis des Carmélites voyez tome VII, p. 523, note 5.