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Le duc d’Estrées crie qu’il a violé[1]les droits de l’hospitalité. Mme de Vaubrun veut lui faire couper la tête, M. de Gêvres dit qu’il ne savoit pas que ce fût Mlle de Vaubrun. Tous les Béthunes font quelque semblant[2]de vouloir empêcher qu'on ne fasse le procès à leur sang. Je ne sais point encore ce qu’on en dit à Versailles[3] Voilà, ma chère bonne, l’évangile du jour; vous connoissez cela, on ne parloit d’autre chose [4]32. Que dites-vous de l’amour ? Je le méprise quand il s’amuse à de si vilaines gens (Édition de la Haye, 1726.)[5]

II57. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, ce lundi 28è mars.

Nous[6] ne partons qu’après Pâques, ma fille, j’en suis fort aise. Mme de Chaulnes a pris congé pourtant[7] agréables pour M. de Chaulnes ; le Roi lui a dit bien des choses agréables pour M. de Chaulnes. J’attends vos lettres de demain avec une vraie impatience : j’ai envie[8] de voir comme vous aurez reçu la nouvelle de notre petite victoire, que M. de Lamoignon veut qu’on

  1. 29. Le duc …crie et se plaint qu'il a violé (Edition de 1737.) «Le duc d'Estrées crie et se plaint que B. a violé. » (Edition de 1754.)
  2. 30 « font semblant »(Editions de Rouen et de la Haye.
  3. 31. « Ce qu’on a dit à Versailles. » (Édition de 1737) La grande édition de 1784 porte « ce qu’on a dit; » la petite « ce qu’on dit. »
  4. « On ne parloit d’autres choses. » (Édition de Rouen, 1726.) Ce petit membre de phrase manque dans les deux éditions de Perrin.
  5. 33. A de si vilaines choses
  6. LETTRE 1157 (revue en partie sur une ancienne) copie) --1. Ce premier alinéa n'est que dans les éditions de Perrin
  7. 2 « Mme de Chaulnes a pris congé ; le Roi lui a dit mille choses… » (Édition de 1754.)
  8. 3 Nous attendons… nous avons envie…. » (Ibidem.)